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Mon Journal de Lisbonne
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14 mai 2014

Obidos

J’ai lu sur Internet que le Portugal considérait abriter sept merveilles (sept naturellement, ça ne pourrait être ni six, ni huit) : le Château de Guimaraes, le Château d’Obidos, le Monastère d’Alcobaça, celui de Batalha, celui des Hiéronymites à Belem, le Palais National de Pena et la tour de Belem. Je ne peux pas voir la première qui est au Nord, j’ai visité Belem et le Palais National de Sintra. Restaient donc deux monastères et Obidos. Pour les deux monastères, pas de transport en commun, il me faut donc louer une voiture. On verra la semaine prochaine. Restait Obidos desservi par un bus qui part de la station de métro Campo Grande, située dans une banlieue assez moche mais avec des mosaïques originales.

Une heure de bus pendant lesquelles on comprend comment le Portugal peut tant brûler l’été : beaucoup de forêts et de zones en friche. Puis Obidos. Disons-le tout de suite, le site est intéressant : une ville qui a dû être importante au XII ème siècle quand elle était arabe et entièrement fortifiée au XVI ème siècle de murs impressionnants qui enferment toutes ses maisons blanches. Une image rêvée pour carte postale tant il semble que rien n’a bougé depuis. La ville est manifestement soigneusement entretenue pour rester dans cette image d’origine, tout y est pimpant, propre, le nombre d’endroits qui provoquent le photographe est prodigieux que ce soit du haut des remparts sur la forme irrégulière et close de la ville, que ce soit dans les perspectives de ses rues toutes en courbes et montées et descentes ou que ce soit, des remparts encore sur la campagne environnante. Tout y est beau, tout semble vrai, trop vrai car il n’y a aucune trace d’usure et le fait que certains habitants s’y promènent en costume du XV ème siècle renforce encore cette impression. Les touristes y sont évidemment très nombreux, la rue centrale est une succession continue de boutiques de souvenirs et les marchands de ginginha, cette liqueur amère de cerise que l’on mange-boit dans une petite coupe en chocolat, ne sont pas en reste. Du Walt Disney encore. Je n’en dirai pas plus. En fait, on pourrait très bien se passer de visiter Obidos car les multiples photos publiées sur Internet suffisent largment ; à moins que l’on aime l’atmosphère Baux-de-Provence ou Cordes-sur-Ciel. En moins d’une heure on a tout vu : fait le tour, parfois vertigineux des remparts sans protection, visité l’église Santa Maria (XII ème siècle) et son mélange baroque portugais et azulejos, tourné dans les rues vides, passé trois fois entre les étals de la rue centrale. Je suis donc allé à l’inévitable pausada installée dans le beau corps seigneurial du château, profiter du vent frais d’altitude sur la terrasse ensoleillée face au paysage. Je ne pouvais quand même pas rester là tout l’après-midi. J’ai donc décidé de rentrer, j’ai vérifié encore les horaires de bus que j’avais déjà noté avant de partir. À l’heure dite, pas de bus. J’ai patienté une demi heure sur une autre terrasse en attendant, puis je suis parti me renseigner. L’office du tourisme m’a confirmé mes horaires. Je suis donc retourné à l’arrêt de bus pour voir le bus de Lisbonne partir. Loupé. Nouvelle terrasse. Cette fois-ci j’ai décidé d’attendre. Au bout d’une demi-heure environ, une heure avant l’heure annoncée, le bus de Lisbonne. Je m’étonne auprès du conducteur : les horaires ont changé aujourd’hui. Personne ne le sait, rien n’est affiché. Pas grave, le temps ne compte pas vraiment.

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