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Mon Journal de Lisbonne
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21 avril 2014

semaine sainte

Dieu a respecté sa semaine sainte, il l’a arrosée d’eau bénite, il a plu, beaucoup, une bonne partie de la nuit et, un peu moins, jusque vers trois heures de l’après-midi. Donc, mis à part, un aller-retour à la piscine, fermée comme j’aurais dû m’en douter, je ne suis sorti que vers seize heures m’aérer un peu après plusieurs heures sur la saisie de connaissances sur les carolingiens. Je sens que ça va me manquer et que j’aurai du mal à dormir cette nuit. Comme la piscine est fermée le lundi, de toutes façons… S’il ne fait pas trop mauvais je louerai un vélo. De toutes façons, à part les églises aux heures des messes, et le Chiado pour l’éternelle Grande Messe touristique, tout est fermé. Même le supermercado proche de chez moi qui est pourtant généralement ouvert de neuf du matin à vingt-et-une heures sans interruption, même les week-end. C’est dire… Du coup je me suis laissé surprendre et je n’ai pas grand chose à manger. Je ferai avec. D’ailleurs faire à manger m’est un problème et cela pour deux raisons : la première c’est que l’appartement n’est pas équipé, pas de four, pas de casseroles, pas de batteur, etc. ; la deuxième c’est que la plupart des aliments, je ne sais pourquoi, sont vendus en quantité. J’aurais voulu m’entraîner à faire des recettes de poulpe mais il faut en acheter deux kilos, les fruits eux-mêmes, sauf les oranges ; le pain, etc… Je n’essaie donc pas de cuisiner la la portugaise. Je verrai ça à mon retour. Si je trouve les ingrédients.

Par ailleurs, je commence à comprendre — un peu, modestement — quand on me parle et je parviens à répondre de façon à ce qu’ils me comprennent. Pas de grandes conversations, pas de philosophie, simplement des échanges quotidiens simples. En fait, contrairement à ce que m’avait dit une amie, les portugais ne parlent pas « très vite », je trouve même qu’ils parlent plutôt lentement mais, et c’est sûrement ça qui donne l’impression de vitesse, ils pratiquent à outrance un mécanisme bien connue dans l’histoire des langues, la tendance à l’abréviation. Tendance qui explique en grande partie le passage du latin au français. Ils suppriment, avalent, oublient une partie des syllabes initiales et une partie des syllabes finales. Ainsi « ovos » (les œufs) que je prononçais « ovouch » comme dans les livres, devient « ouvch », « disculpe » (pardon) qui devrait se prononcer « dichkulpé » devient « chkoulp » avec en plus un « u » qui est entre notre « u » et notre « ou » ; « cavides » (cintres) qui, d’après googletrad devrait se prononcer « cabidich » devient « cabitch »,  et si on ne parle pas comme ça, on n’est pas compris. Du coup, difficile si on n’a pas dans la tête un grand registre de termes phonétisés, de saisir au passage de quoi ils parlent. Or comme de plus je n’ai pas une très bonne oreille — disent les nombreux musiciens de ma famille — j’entends un espèce de long chuintement continu qui aplanit tout ce qui pourraient être de ces voyelles sonores repères qui permettent de saisir assez facilement l’italien ou l’espagnol. Autrement dit, il faut écouter beaucoup, dans des contextes assez facilement compréhensibles pour progresser. Je m’y emploie même, si au fond, de retour en France ça ne me servira plus à rien.

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