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Mon Journal de Lisbonne
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11 avril 2014

circuler

À force de marcher des heures en tous sens, je commence à comprendre la topographie de cette ville. Bien sûr j’aurais pu prendre une carte où lire le Guide du Routard — ou un autre —, mais c’est ma façon de fonctionner, je n’aime pas qu’on me mâche le travail et veux toujours tout découvrir par moi-même. C’est une attitude assez prétentieuse, je le sais ; je passe à côté de choses intéressantes que je ne peux voir, je le sais mais… c’est ainsi et il n’y a aucune raison que je me gâche mon plaisir pour des raisons externes.

Bref… Cette ville est construite sur des collines. J’en ai parcouru cinq pour le moment et j’ignore combien il y en a réellement mais j’en ai parcouru cinq. Toutes, d’une façon ou d’une autre descendent vers la Baixa d’où, si de cette place, on se trompe d’une rue on se retrouve embarqué dans le labyrinthe de l’une ou l’autre des collines et il ne reste plus qu’à revenir en arrière pour retrouver son chemin. Mais c’est aussi ce qui permet de belles surprises car il y a partout des places plus ou moins grandes avec des bancs, des arbres et des buvettes où l’on peut se reposer. Un grand nombre de ces places sont également des miradors, des points de vue avec de beaux aperçus soit sur le Tage, soit sur la ville elle-même. Je vais d'ailleurs régulièrement sur l’une ou l’autre lire mon journal, buvant un café (entre 50 ecntimes et un euro suivant que le lieu est touristique ou non) en écoutant les chants des oiseaux, car beaucoup d'habitants en élèvent en cage à leurs fenêtres, et les cloches des nombreuses églises qui donnent l'heure. C’est vraiment une ville faite pour la flânerie et la promenade. Les quartiers populaires sont très dégradés mais la municipalité fait un effort considérable pour les rénover. L’inconvénient est qu’il y a des travaux partout.

Tout ça ne facilite pas, bien sûr, la circulation qui, mise à part vers les extérieurs  — où je ne suis pas encore vraiment allé — et deux ou trois grandes avenues est des plus problématique. Mais tout se passe avec bonne humeur, les automobilistes ont appris à attendre sans klaxonner et laissent toujours, avec un sourire, la priorité aux piétons. Une situation, courante ici, mais inimaginable dans une grande ville française est un camion, une voiture, pour une raison ou une autre, arrêtés sur la voie d’un de leurs fameux trams — qu’ils appellent ici des electrico — et bloquant complètement tout passage; le tram, et tout ce qui est derrière lui, attendant patiemment que le conducteur vienne déplacer son véhicule. Ça peut durer assez longtemps. Alors que j’étais moi-même dans le fameux 28 (fameux parce que c’est celui que recommande le Guide du Routard et qui, soi disant, est un nid de picpockets) nous avons attendus un bon quart d’heure que revienne le conducteur d’une camionnette pour débloquer le passage. Il est vrai que la plupart des rues de ces collines ne sont pas faites pour les voitures et qu’il n’est pas rare de voir des voitures en double file. Je n’ai encore jamais vu un policier intervenir pour mettre un procès-verbal ou faire dégager la voie. Fonctionne là une espèce d’autodiscipline et de tolérance mutuelle qui donnent bien l’ambiance.

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